Cette approche holistique, qui considère l’être humain dans toutes ses dimensions (physique, mentale, émotionnelle et environnementale) répond à un besoin profond de retour au bon sens et à la responsabilisation individuelle. Et pourtant, la naturopathie reste aujourd’hui non reconnue officiellement par l’État français. Une situation paradoxale à l’heure où les enjeux de santé publique nécessitent plus que jamais des approches complémentaires, éducatives et préventives.
Pire encore, cette pratique fait depuis plusieurs années l’objet de pressions croissantes. Si certains professionnels de santé ouverts à l’intégration plaident pour une reconnaissance encadrée et structurée, d’autres, plus conservateurs, appellent à sa disparition pure et simple, alimentant une opposition idéologique souvent déconnectée de la réalité de terrain.
Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi la France reste-t-elle à contre-courant par rapport à de nombreux autres pays ? En Allemagne, en Suisse, au Canada, ou encore en Australie, la naturopathie est reconnue, encadrée, intégrée aux parcours de soins et parfois même remboursée. Dans ces pays, il est courant de consulter un naturopathe en première intention, notamment pour les troubles fonctionnels, digestifs, hormonaux ou liés au stress.
La France reste ainsi l’un des rares pays européens à ne pas reconnaître officiellement la profession, malgré une forte demande du public et un nombre croissant d’écoles sérieuses formant à une naturopathie moderne, professionnelle, scientifique et rigoureuse.
Alors que les défis de santé de demain nécessitent des approches complémentaires, intégratives et individualisées, l’avenir de la naturopathie passe-t-il par une reconnaissance officielle ? Et surtout : la France saura-t-elle sortir de son immobilisme pour rejoindre les pays qui ont compris qu’on ne pouvait plus opposer médecine conventionnelle et médecines naturelles, mais qu’il était temps de les faire dialoguer, au service du bien commun ?
Une discipline enracinée dans l’histoire française… mais toujours en quête de légitimité
Bien que souvent perçue comme une pratique émergente, la naturopathie a en réalité des racines profondément ancrées dans l’histoire de la santé naturelle en France. Dès le début du XXe siècle, des pionniers comme Pierre-Valentin Marchesseau jettent les bases d’une approche globale de la santé, centrée sur l’hygiène de vie, la vitalité et la prévention. Longtemps marginalisée, la discipline refait surface dans les années 1980-1990, portée par la création de premières écoles privées et de syndicats soucieux d’encadrer la profession.
Depuis plus de deux décennies, les acteurs majeurs du secteur (fédérations, écoles, syndicats) appellent à une reconnaissance officielle. Non pas pour concurrencer le corps médical, mais pour offrir un cadre clair, sécurisé et transparent, tant pour les professionnels que pour le grand public. Ce processus de structuration s’inspire de ce qui existe déjà dans d’autres pays, où la naturopathie est intégrée dans le paysage de santé avec des exigences de formation rigoureuses et un code de déontologie encadré.
En France, cette volonté de professionnalisation se heurte encore à des blocages institutionnels, malgré l’engagement croissant d’une nouvelle génération de praticiens, mieux formés, mieux informés, et souvent issus de reconversions de professionnels de santé. Le dialogue reste à construire, mais l’aspiration à une reconnaissance digne de ce nom, elle, est plus vivante que jamais.
L’AFNOR : une tentative de structuration… sans reconnaissance officielle
Face au vide juridique entourant la profession, le Syndicat des Professionnels de la Naturopathie (SPN) a collaboré avec l’AFNOR (Association Française de Normalisation) pour créer un référentiel métier (XP S99-805). Ce document définit les compétences attendues d’un naturopathe, les limites de son champ d’intervention, ainsi qu’un code éthique destiné à encadrer la pratique.
Mais il est essentiel de le rappeler : ce référentiel, bien qu’utile, ne constitue en aucun cas une reconnaissance légale de la profession. Il ne confère aucun statut officiel, ni à la pratique, ni aux formations. Il s’agit d’une initiative privée, sans valeur réglementaire, portée par un syndicat professionnel avec un organisme de normalisation et non par l’État ni le ministère de la Santé.
Un climat politique et médical de plus en plus hostile
Malgré cette tentative de structuration, la naturopathie se heurte à une hostilité croissante dans le débat public. Ces dernières années, la profession a fait l’objet de critiques virulentes, tant de la part de certaines institutions médicales que de responsables politiques.
Le rapport-choc du Conseil National de l’Ordre des Médecins : en avril 2023, le CNOM publie un rapport très médiatisé sur les “pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique”. La naturopathie y est explicitement désignée comme une discipline à risque, susceptible de dérives. Le rapport met en cause plusieurs éléments :
- L’utilisation de pratiques jugées pseudo-scientifiques, comme l’iridologie ou certains protocoles de jeûne.
- Le risque de rupture du parcours de soins, lorsque des patients abandonnent leur suivi médical au profit d’approches alternatives.
- L’absence de validation scientifique pour certaines méthodes utilisées.
Sur cette base, le CNOM appelle à un encadrement beaucoup plus strict de ces pratiques, voire à leur interdiction dans certains cas. Le document a été très largement relayé dans les médias, renforçant une perception négative de la naturopathie auprès du grand public. Cet espoir a été rapidement contrarié. En parallèle des efforts de structuration, la naturopathie a fait l’objet de critiques virulentes, notamment de la part des autorités médicales et de certains élus.
Plateformes et influenceurs dans le viseur
Dans le sillage de ce rapport, plusieurs plateformes de prise de rendez-vous comme Doctolib ont suspendu des profils de naturopathes, même certifiés.
Parallèlement, certains praticiens médiatiques ont été publiquement mis en cause, accusés de propos polémiques ou de dérives sectaires, souvent sans qu’aucune preuve judiciaire ne soit établie.
Cette vague de soupçon et de défiance contribue à alimenter un climat de suspicion généralisée, où l’ensemble de la profession se retrouve fragilisé, malgré les nombreux praticiens sérieux, formés et respectueux d’une éthique professionnelle rigoureuse.
Une volonté d’effacer la naturopathie ?
Face à l’hostilité croissante à l’égard de la naturopathie, une question se pose : cherche-t-on à encadrer la profession ou tout simplement à l’effacer du paysage de santé français ?
Les signaux sont préoccupants :
- Le discours dominant ne cherche plus à réguler, mais à disqualifier la discipline.
- Les autorités médicales refusent le dialogue avec les représentants du secteur.
- Les médias entretiennent régulièrement la confusion entre naturopathie et dérives sectaires, créant un climat de suspicion généralisée.
Pour de nombreux professionnels du domaine, la volonté politique actuelle semble moins orientée vers une reconnaissance structurée que vers une marginalisation progressive, en dépit du succès grandissant de la naturopathie auprès du public.
Des craintes légitimes… mais infondées à ce jour
Certains futurs étudiants peuvent légitimement se poser la question : « Et si un jour la naturopathie était reconnue en France, est-ce que ma certification Naturaneo sera valable ? »
Posons les choses clairement : à ce jour, il n’existe aucun projet de loi, ni aucune initiative parlementaire visant à reconnaître officiellement la naturopathie en France. Au contraire :
- Les rapports officiels sont très critiques vis-à-vis de la discipline.
- Aucun dialogue institutionnel n’est engagé entre l’État et les représentants de la profession.
- Aucune école, même affiliée à un syndicat, ne peut garantir la reconnaissance future de son diplôme.
Chez Naturaneo, nous refusons de nourrir des illusions. Nous préférons assumer une position lucide, responsable, et tournée vers l’avenir.
Naturaneo, une école indépendante, scientifique, tournée vers l’international
Naturaneo est née d’une conviction forte : la naturopathie a un rôle à jouer dans la santé de demain, à condition d’être sérieusement formée, crédible, rigoureuse et moderne. C’est pourquoi notre école repose sur des fondements solides :
- Une approche intégrative, nourrie des dernières avancées en médecine fonctionnelle, biologie, micronutrition, neuro-endocrinologie et phytothérapie scientifique.
- Une équipe pédagogique composée de médecins, pharmaciens, chercheurs, biologistes, naturopathes experts et praticiens chevronnés. Tous apportent une caution scientifique et clinique indiscutable.
- Une formation 100 % à distance, accessible partout dans le monde francophone, sans compromis sur l’exigence ni la qualité pédagogique.
- Une ambition internationale, avec l’objectif de reconnaissance dans des pays où la naturopathie est déjà encadrée (Suisse, Canada, Allemagne, Portugal, etc.).
- Une indépendance assumée vis-à-vis des syndicats français, pour ne pas s’enfermer dans un cadre national hostile et restrictif.
Nous ne dépendons pas d’un syndicat unique, et c’est un choix assumé : nous refusons de nous enfermer dans un cadre français trop étroit, hostile à la reconnaissance de la discipline.
Ce qui fonde la légitimité d’un naturopathe aujourd’hui
La reconnaissance ne viendra pas d’un décret magique. Elle viendra de la compétence réelle des praticiens. Ce qui fait aujourd’hui la force et la crédibilité d’un naturopathe, c’est sa solide formation scientifique et clinique, sa posture professionnelle ancrée dans l’éthique et la rigueur. Mais aussi sa capacité à collaborer avec d’autres professionnels de santé et la reconnaissance de ses pairs en plus de la confiance de ses clients.
C’est précisément à cela que nous formons nos étudiants chez Naturaneo. Nous formons nos étudiants à devenir des acteurs crédibles du monde de la santé intégrative. Nous ne préparons pas à un label étatique inexistant : nous formons à l’excellence, à l’indépendance intellectuelle, à la rigueur scientifique, et à la réussite professionnelle.
Conclusion : ne pas attendre la bénédiction de l’État pour construire l’avenir
La France est aujourd’hui l’un des pays les plus hostiles à la reconnaissance de la naturopathie. Juste pour exemple, en Suisse, certains praticiens peuvent même délivrer des ordonnances. Et dans de nombreux pays, la médecine intégrative est déjà une réalité structurée et respectée.Mais cela ne signifie pas que la profession n’a pas d’avenir. Au contraire. C’est en formant des naturopathes solides, crédibles, informés, et éthiques que nous pourrons faire évoluer les mentalités, petit à petit. Chez Naturaneo, nous croyons en une naturopathie moderne, alignée avec la science, enracinée dans l’éthique, et ouverte sur le monde. C’est cette vision que nous portons. C’est cette voie que nous traçons pour nos étudiants. Nous ne formons pas à un métier à attendre. Nous formons à un métier à exercer, ici et maintenant. Car la santé de demain se construit aujourd’hui.